Les méthodes actuelles de caractérisation des contaminants dans le sol ne permettent pas d’évaluer avec précision les quantités de sol pollué, ce qui a des conséquences sur la durée et le coût des projets de décontamination. Pour remédier à ce problème, Gabriel Fabien-Ouellet, étudiant en sciences de la terre de l’INRS, propose une nouvelle approche non destructive pour imager la contamination dans le sol. Lauréat d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier, il poursuit ses recherches doctorales dans le laboratoire du professeur Erwan Gloaguen du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS dans le but de définir des stratégies de réhabilitation efficaces pour les sites industriels contaminés ayant un fort potentiel immobilier.
Constatant qu’aucune méthode n’est en mesure de caractériser complètement un site contaminé, Gabriel Fabien-Ouellet projette d’utiliser conjointement plusieurs méthodes de caractérisation existantes. Cependant, leur intégration constitue un défi scientifique important pour lequel il n’existe que peu de réponses actuellement et qui nécessite de nouveaux développements théoriques, méthodologiques et algorithmiques.
« La principale innovation de mon projet est de mettre au point une approche intégrant des mesures géophysiques, géochimiques et géologiques pour le développement d’algorithmes géostatistiques novateurs. Grâce aux résultats obtenus, nous disposerons de meilleurs outils pour comprendre le transport des contaminants dans le sol », précise le lauréat de la bourse.
Les avancées scientifiques trouveront des applications en gestion et protection des ressources en eau souterraine et des systèmes d’approvisionnement en eau. Elles auront des retombées directes dans le domaine de la décontamination de sites urbains, de la caractérisation environnementale des opérations pétrolières et du stockage du CO2 dans les couches géologiques profondes du Québec.
Le lauréat
Détenteur d’un baccalauréat en physique et d’un baccalauréat en génie physique, Gabriel Fabien-Ouellet a complété ses études de maîtrise en sciences de la terre avec une note parfaite. Ses travaux de recherche de maîtrise ont porté sur l’utilisation et le développement d’une méthode d’acquisition, de traitement et d’analyse de données de sismique de réflexion pour la caractérisation hydrogéologique régionale. Ils ont contribué à une meilleure compréhension du système aquifère en Outaouais. Au cours de ses études au 2e cycle, il a également développé une approche novatrice pour l’interprétation des ondes sismiques.
