Des professeurs de trois départements de l'UQO / Campus de Saint-Jérôme, ainsi que des étudiants, collaborent à un projet unique d'habitation dans les Laurentides pour personnes présentant une déficience intellectuelle. Grâce à l'expertise développée à l'UQO, les résidents de la Chacunière recevront de l'accompagnement et du soutien.
Christophe Maïano, professeur au département de psychoéducation et psychologie
L'histoire qui a mené à la création de cette résidence en est une de persévérance, celle de parents en quête de logements pour leurs enfants devenus adultes présentant une déficience intellectuelle. Dans le cadre de ce projet, les parents vont recevoir le soutien de professeurs et d'étudiants des départements de psychoéducation et de psychologie, des sciences infirmières et de travail social de l'UQO | Campus de Saint-Jérôme.
Les travaux commenceront au début du mois de mars à Saint-Joseph-du-Lac. Un immeuble de 12 appartements supervisés accueillera des personnes adultes présentant une déficience intellectuelle. Bien qu'un soutien logistique soit assuré par une personne du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, un accompagnement des résidents et de leurs familles s'avère nécessaire.
« Des parents sont venus nous rencontrer pour nous expliquer que l'argent récurrent n'était pas présent. Les futurs résidents sont autonomes, mais ils vont avoir besoin d'être accompagnés dans leur quotidien, explique Christophe Maïano, professeur au département de psychoéducation et psychologie. Nous avons réfléchi, comment l'Université pouvait aider les résidents et leur famille dans un tel projet. »
Création d'un stage interprofessionnel
C'est ainsi qu'est née l'idée de développer un stage interprofessionnel conçu dans l'objectif de faire collaborer des professions qui cohabitent étroitement sur le terrain. Trois autres professeurs ont accepté de se joindre au projet-pilote. Il s'agit de Monique Benoit et Pierre Pariseau-Legault en sciences infirmières et de Josée Chénard en travail social. « Ce stage sera conçu sur mesure en fonction du milieu, de ses caractéristiques et des besoins identifiés. Cet apprentissage en milieu communautaire est très intéressant, car il permettra à nos étudiants de développer de nombreuses compétences à travailler en situation de collaboration interprofessionnelle », ajoute M. Maïano.
Robert Bilterys, doyen au Décanat de la formation continue et des partenariats
Un autre acteur qui joue un rôle de mobilisateur pour donner une vision à ce projet est Robert Bilterys, doyen au Décanat de la formation continue et des partenariats. « Il s'agit ici de briser les silos interdisciplinaires pour renforcer la collaboration interprofessionnelle. En apprenant aux futurs professionnels de la santé et des services sociaux à travailler ensemble dès leurs études, leur collaboration ne sera que plus naturelle dans leur milieu de travail, ce qui améliorera la qualité de leurs interventions », souligne M. Bilterys.
Enfin, l'étudiant en fin de cheminement identifié sera aussi invité à prendre part à un laboratoire de pratiques collaboratives interprofessionnelles coanimé par des professeurs des trois départements.
Il ne faudrait pas passer sous silence le travail important réalisé par les coordonnateurs de stage de chaque département concerné qui apporteront leur contribution à ce projet innovant. Mentionnons Mithra Provencher du département de travail social, Ginette Lajoie du département de psychoéducation et de psychologie, et Hugues Boisvert du département des sciences infirmières.
Les logements devraient être livrés au mois de septembre 2019, au même moment que la rentrée universitaire.