Le Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF) annonce officiellement qu'il a entrepris une démarche visant à devenir un cégep public. Cette décision a été adoptée à l'unanimité par son conseil d'administration. Ce changement vise à assurer la pérennité de l'établissement, à améliorer l'accès aux études collégiales dans l'ouest de la région de Québec et à préserver l'accès à plusieurs programmes spécialisés uniques dans l'Est du Québec.
La transition vers le réseau public doit se faire en préservant ce qui fait la force du CNDF : une culture d'encadrement individualisé, la qualité reconnue de ses programmes et de hauts taux de réussite étudiante plus de 88 % de réussite en première session, avec une proportion de 55% de garçons. Il s'agit de forces essentielles pour répondre adéquatement aux besoins actuels et futurs des étudiants. Un établissement plus accessible déploierait davantage un tel impact auprès de la population de la région.
Répondre à une réalité régionale : les cégeps sont pleins
Dans la grande région de Québec, les cégeps fonctionnent déjà à pleine capacité, à l'exception du Cégep Limoilou, et la croissance démographique de plus de 25% annoncée par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ)i accentuera encore cette pression.
De plus, l'ouest de la Cité universitaire et la MRC de Portneuf ne disposent d'aucun cégep à proximité. Or, de nombreuses études récentes démontrent que franchir une distance de plus de 40 kilomètres constitue un obstacle à la poursuite d'études supérieuresii.
« Nous devons rendre l'accès aux études collégiales à proximité plus juste et plus équitable pour les jeunes de notre communauté. La qualité du CNDF est reconnue depuis longtemps notre responsabilité est désormais de la rendre accessible à tous », souligne Caroline Roy, directrice générale du CNDF.
Un enjeu d'équité régionale dans l'accès aux études supérieures
La Capitale-Nationale est actuellement la région la moins bien desservie au Québec en matière de cégeps publics, ce qui limite l'accès aux études et accentue les écarts territoriaux. Pourtant, le réseau compte déjà de nombreux établissements de taille comparable : en 2023, 29 cégeps comptaient moins de 2 800 étudiants, dont 12 sous les 1 500, selon les données du ministère de l'Enseignement supérieur (MES)iii. En 2024, la Capitale-Nationale se classe en queue de peloton au Québec pour le ratio cégeps/population, selon le MES et l'ISQiv.

Préserver l'accès à des programmes spécialisés dans la région de Québec
Le CNDF est reconnu pour des programmes uniques dans l'Est du Québec : thanatologie, mode, sécurité civile et incendie. Actuellement, pour s'inscrire à l'un de ces programmes aux tarifs du public, les étudiants doivent se rendre à Montréal.
En intégrant le réseau public, le CNDF pourra accueillir davantage d'étudiantes et d'étudiants ainsi que, avec une capacité d'accueil de près de 3 000 étudiants, réduire la pression sur les autres cégeps de Québec et, surtout, maintenir ces formations spécialisées ici, dans la région.
La population est prête pour un CNDF public
Selon un sondage Léger réalisé en septembre 2025, le CNDF bénéficie déjà d'une forte reconnaissance publique : 86 % de la population le connaît et 73 % en ont une image positive. Surtout, la transition vers le réseau public augmenterait son attractivité : 25 % des répondants et jusqu'à 32 % chez les jeunes adultes et les parents seraient plus enclins à choisir le CNDF s'il devenait public.
Les répondants associent d'abord le CNDF à des programmes spécialisés (41 %) et à un enseignement de grande qualité (31 %). Toutefois, le coût demeure perçu comme un frein (32 %), ce qui confirme que la qualité est reconnue, mais que l'accessibilité doit être renforcée financièrement et géographiquement.







