Après une décennie de coupes et de gel des droits de scolarité, les universités de la province misent sur des alliances et de nouveaux revenus pour se projeter.
En juin à Sudbury, dans le nord de l'Ontario, on célébrait l'Université Laurentienne en grand.
Dans les locaux au style industriel chic de Technica Mining, près de 200 personnalités du milieu universitaire, des affaires et de la politique de la ville ont levé leur verre sous une nuée de ballons blancs et or. À l'initiative de l'événement, deux diplômés de l'Université Laurentienne : Mario Grossi, fondateur et PDG de Technica Mining, et Michael Di Brina, cofondateur et président de la société de planification financière Gold Leaf. Pour le maître de cérémonie, David Di Brina - associé directeur chez Gold Leaf et fils de Michael -, cette réception étincelante représentait une « marque de confiance en l'avenir de l'Université, son leadership et son apport inestimable à la collectivité ».
L'ambiance festive contrastait avec le désespoir qui régnait en février 2021, lorsque l'Université Laurentienne est devenue la première université publique du pays à se placer sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. L'établissement avait alors supprimé des dizaines de programmes, licencié près du quart de son personnel enseignant et administratif, et dissout sa fédération avec les Universités de Huntington, de Thorneloe et de Sudbury. La débâcle avait provoqué une chute marquée des inscriptions et forcé un examen rigoureux des causes de l'effondrement projets d'expansion immobilière mal avisés, gouvernance défaillante, gel imposé des droits de scolarité, selon l'auditrice générale de l'Ontario ainsi que des faiblesses potentielles dans d'autres universités.