Le lundi 28 avril 2025
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L'UdeM signe un appel mondial pour valoriser le rôle des universités dans l'encadrement de l'IA

28 avril 2025

À l'occasion du sommet du G7, l'Alliance U7+ appelle les gouvernements à renforcer leur collaboration avec les universités pour encadrer le développement et l'implantation de l'IA.

L'intelligence artificielle (IA) façonne déjà l'avenir de notre société. Encore faut-il qu'elle le fasse de manière équitable, sécuritaire et bénéfique pour tous. C'est le message porté par l'Alliance U7+, qui regroupe plus de 50 universités à travers le monde, dans une déclaration adressée aux dirigeants du G7.

Réunie à l'Université d'Ottawa les 22 et 23 avril, l'Alliance U7+ a invité notamment les gouvernements à créer un portail unifié d'information fiable sur l'IA, à s'engager dans le soutien à la requalification professionnelle dans tous les secteurs et à soutenir la recherche interdisciplinaire. Une attention particulière est également portée à la fracture numérique entre le Nord et le Sud, que les universités peuvent contribuer à réduire par des échanges, le partage des savoirs et des partenariats en formation.

«Les universités jouent un rôle de premier plan dans l'encadrement de l'IA. Elles sont des lieux à la fois de formation, de recherche multidisciplinaire et d'innovation responsable, a dit Daniel Jutras, recteur de l'Université de Montréal et signataire de la déclaration. Grâce à nos réseaux, à notre expertise et à notre ancrage dans la société, nous sommes des courroies de transmission essentielles entre les savoirs scientifiques, les politiques publiques et les besoins sociaux.»

Des enjeux de gouvernance et d'équité

La déclaration de l'Alliance U7+ insiste également sur la nécessité d'une gouvernance équilibrée de l'IA. L'usage croissant de grands modèles de langage dans des domaines sensibles - justice, santé, services publics - soulève d'importantes questions en matière de transparence, d'équité et de confiance citoyenne. Par ailleurs, la désinformation amplifiée par cette technologie menace très directement l'intégrité des régimes démocratiques.

Grâce à leur indépendance et à leur mission éducative, les universités sont dans une position unique pour conseiller les gouvernements et participer activement à la définition de cadres d'usage responsables.

Les transformations du marché de l'emploi liées à l'IA exigent aussi des efforts massifs de requalification. L'UdeM agit déjà pour intégrer l'intelligence artificielle de manière transversale à ses programmes afin de préparer l'ensemble de sa communauté étudiante aux défis à venir. Elle renforce également ses partenariats internationaux, notamment avec les pays du Sud, pour favoriser un développement plus équitable de l'IA.

Un leadership montréalais reconnu

Le groupe de travail à l'origine du communiqué de l'Alliance était codirigé par Valérie Amiraux, vice-rectrice au communautaire, à l'international et aux Premiers Peuples, et Lamiae Azizi, de l'Université Mohammed VI Polytechnique. Plusieurs membres du corps professoral de l'Université de Montréal ont contribué à sa production, comme Benoît Dupont, Jean-François Gagné, Pierre Larouche et Tania Saba. Leur participation confirme la place de l'Université de Montréal au cœur de l'écosystème québécois de l'IA responsable.

L'UdeM est à l'origine de la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l'intelligence artificielle et joue un rôle actif dans des initiatives phares telles que Mila - l'Institut québécois d'intelligence artificielle -, fondé par Yoshua Bengio, et le consortium IVADO, qui rassemble chercheurs, entreprises et décideurs publics.

Ces structures incarnent la capacité des universités à innover tout en conservant un regard critique sur les répercussions sociales, environnementales et éthiques des technologies.

Pour plus d'information

Université de Montréal
Case postale 6128, succ. Centre-ville
Montréal Québec
Canada H3C 3J7
www.umontreal.ca


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